Post by Oncle FetidePost by ChaerephonBonsoir,
ici
<http://users.tellas.gr/~sarbonne/ioulisfun.html>
--
Amicalement. Chaerephon
"Je ne crains rien, je n'espere rien, je suis libre".
<http://users.tellas.gr/~sarbonne/index.htm>
Remarque générale sur les lois
Très souvent les inscriptions que nous avons conservées ne visent pas à
instituer une loi au moment de la création d'une pratique ou d'une
institution, comme on le fait aujourd'hui, ou comme le feraient les
statuts d'une association. Tout cela était régi par la coutume. Il
s'agit plutôt de corriger après coup des dérapages, des abus, etc. et de
fixer par écrit la tradition orale pour suppléer aux mémoires
volontairement défaillantes...
Par ex., la loi du gymnase de Beroia (voir introduction à l'inscription)
<http://users.tellas.gr/~sarbonne/beroia.html>
ou la loi sur le prêtre d'Amphiaraos
<http://users.tellas.gr/~sarbonne/oropos.html>
prise pour lutter contre certains prêtres qui apparemment n'en faisaient
qu'à leur tête.
De même, à mon avis, pour la loi de Ioulis. Il est évident que les
funérailles étaient pratiquées à Ioulis bien avant cette loi, selon la
coutume ancestrale. Il me semble tout aussi évident qu'il y a eu des
abus, notamment dans les dépenses somptuaires. C'est pourquoi on limite
le nombre des poêles. De même l'imposition du silence lors du cortège
funèbre, ou la limitation de l'accès à la sépulture aux seules femmes de
la maison n'ont pas de visée théologique ou mystique, mais visent en
fait à interdire les pleureuses.
Post by Oncle FetideBonjour,
μεδὲ τὰ καλλύ[σμα]τα φέρεν ἐπὶ τὸ σῆμα.
et on ne mettra pas d'ordures sur le tombeau;
Je suis assez perplexe.
A/ C'est une telle évidence dans toute civilisation qui voue un culte
aux morts que cette prescription, au milieu d'autres purement
religieuses et très classiques me semble étonnante.
Evident oui, mais il y a toujours des gens qui l'ignorent. Et comme
disait Eco, la réalité dépasse parfois la fiction. Il faut croire que
certains l'avaient fait, d'où la loi (cf. ci-dessus).
Post by Oncle FetideB/ Perso je comprends qu'il s'agit d'apporter au tombeau peut-être
solennellement en procession et non de déposer à la va-vite. Le verbe
serait autre.
C/ Je me demande donc si τὰ καλλύ[σμα]τα ne désignerait pas tout autre
chose que des ordures. Les restes du sacrifice ? Quelques objets rituels
spéciaux d'un culte étranger et donc impies a priori ? Un truc inattendu
dont nous aurions un témoignage unique ici ?
Comme le mot ne figure pas dans Anatole, même sous la forme καταλύσματα
/ καθαλύσματα on peut le rattacher à plusieurs trucs, καλλύνω, (un
ornement sacré ? ) καταλούω, ( des éléments pour une purification par
l'eau et cela marcherait avec l'interdiction du vase ? ) κάθαλος ( du
sel purificateur ? )
Oui, je sais, je suis très imaginatif, mais je trouve cette disposition
vraiment très étrange si l'on maintient le sens "ordures" surtout à cet
endroit-là.
Bien amicalement,
Vetulus Patruus.
Effectivement les étymologies que vous proposez sont difficilement
acceptables.
Le LSJ donne le mot, en signalant l'inscription et une glose chez
Hésychius σάρματα.
Cela semble désigner un coup de balai. Il s'agirait donc du résultat de
cette opération.
Merci de votre lecture critique: je poursuis les recherches.
--
Amicalement. Chaeréphon
"Je ne crains rien, je n'espère rien, je suis libre".
<http://users.tellas.gr/~sarbonne/index.htm>