Discussion:
Ensof ou en sof
(trop ancien pour répondre)
Cardinal de Hère
2014-04-24 18:53:22 UTC
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Bonjour
Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de toutes
choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent une
explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel, infini". Je ne
connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans l'incapacité totale
de déterminer si "En Sof" est la translittération de quelque vocable
hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu autour de l'an 1200 au
sein du monde séfarade, quand les Juifs vivaient encore en Ibérie, au
contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en contact avec la pensée grecque.
Il se peut donc qu'il ait des racines grecques. J'ai pensé à "ena", un
en grec, ainsi qu'à "sofia" ou "sophia", sagesse dans la langue d'Homère.

Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques, Platon,
Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la source de
toute chose ? Une expression qui rappellerait phonétiquement "En Sof"
existe-t-elle en grec ancien ?

Merci par avance pour toute suggestion.
Chaeréphon
2014-04-26 15:05:35 UTC
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Bonjour
Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de toutes
choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent une explication
lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel, infini". Je ne connais
absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans l'incapacité totale de déterminer
si "En Sof" est la translittération de quelque vocable hébreu. Mais ce mot,
En Sof, semble être apparu autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade,
quand les Juifs vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant
eux-mêmes été en contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait
des racines grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques, Platon,
Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la source de toute
chose ? Une expression qui rappellerait phonétiquement "En Sof" existe-t-elle
en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.

Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
--
Amicalement Chaeréphon

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre"
<http://chaerephon.e-monsite.com>

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Chaeréphon
2014-04-26 17:07:00 UTC
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Bonjour
Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de toutes
choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent une
explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel, infini". Je ne
connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans l'incapacité totale de
déterminer si "En Sof" est la translittération de quelque vocable hébreu.
Mais ce mot, En Sof, semble être apparu autour de l'an 1200 au sein du
monde séfarade, quand les Juifs vivaient encore en Ibérie, au contact
d'Arabes ayant eux-mêmes été en contact avec la pensée grecque. Il se peut
donc qu'il ait des racines grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi
qu'à "sofia" ou "sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques, Platon,
Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la source de toute
chose ? Une expression qui rappellerait phonétiquement "En Sof"
existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est un
accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce côté là
qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
--
Amicalement Chaeréphon

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Cardinal de Hère
2014-04-26 17:20:12 UTC
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Bonjour
Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de
toutes choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent
une explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel,
infini". Je ne connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans
l'incapacité totale de déterminer si "En Sof" est la translittération
de quelque vocable hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu
autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade, quand les Juifs
vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en
contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait des racines
grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques,
Platon, Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la
source de toute chose ? Une expression qui rappellerait
phonétiquement "En Sof" existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
Merci.
Cardinal de Hère
2014-07-14 05:31:01 UTC
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Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de
toutes choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent
une explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel,
infini". Je ne connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans
l'incapacité totale de déterminer si "En Sof" est la translittération
de quelque vocable hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu
autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade, quand les Juifs
vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en
contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait des racines
grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques,
Platon, Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la
source de toute chose ? Une expression qui rappellerait
phonétiquement "En Sof" existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
A en croire le grand historien israélien de la kabbale et de la gnose
juive, Gershom Scholem, le Zohar contient de nombreux emprunts non
seulement à la pensée néo-platonicienne mais aussi aux concepts, aux
expressions et même à la langue grecque utilisée par Plotin ou
Jamblique. L'auteur explique comment des vocables grecs sont repris
déformés et adaptés à l'araméen du Zohar. Il explique également comment
l'auteur présumé du Zohar, Moïse de León, jouait sur les mots araméens
et hébreux. Je m'en voudrais de paraître pénible mais je repose ma
question. N'est-il pas possible que "Ayn Sof", qui peut signifier sans
fin en hébreu, provienne quand même de la langue grecque avec le sens de
"Un" ou éventuellement de "Sagesse" voire de "Logos" ?
Chaeréphon
2014-07-14 08:54:40 UTC
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Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de
toutes choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent
une explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel,
infini". Je ne connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans
l'incapacité totale de déterminer si "En Sof" est la translittération
de quelque vocable hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu
autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade, quand les Juifs
vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en
contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait des racines
grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques,
Platon, Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la
source de toute chose ? Une expression qui rappellerait
phonétiquement "En Sof" existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
A en croire le grand historien israélien de la kabbale et de la gnose juive,
Gershom Scholem, le Zohar contient de nombreux emprunts non seulement à la
pensée néo-platonicienne mais aussi aux concepts, aux expressions et même à
la langue grecque utilisée par Plotin ou Jamblique. L'auteur explique comment
des vocables grecs sont repris déformés et adaptés à l'araméen du Zohar. Il
explique également comment l'auteur présumé du Zohar, Moïse de León, jouait
sur les mots araméens et hébreux. Je m'en voudrais de paraître pénible mais
je repose ma question. N'est-il pas possible que "Ayn Sof", qui peut
signifier sans fin en hébreu, provienne quand même de la langue grecque avec
le sens de "Un" ou éventuellement de "Sagesse" voire de "Logos" ?
À partir du moment où on est dans le jeu de mots, c'est comme pour les
anagrammes de de Saussure: tout est possible et son contraire...
--
Amicalement Chaeréphon

"Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre"
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*Bailly Abrégé*
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Cardinal de Hère
2014-07-14 13:53:01 UTC
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Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de
toutes choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent
une explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel,
infini". Je ne connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans
l'incapacité totale de déterminer si "En Sof" est la translittération
de quelque vocable hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu
autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade, quand les Juifs
vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en
contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait des racines
grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques,
Platon, Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la
source de toute chose ? Une expression qui rappellerait
phonétiquement "En Sof" existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
A en croire le grand historien israélien de la kabbale et de la gnose
juive, Gershom Scholem, le Zohar contient de nombreux emprunts non
seulement à la pensée néo-platonicienne mais aussi aux concepts, aux
expressions et même à la langue grecque utilisée par Plotin ou
Jamblique. L'auteur explique comment des vocables grecs sont repris
déformés et adaptés à l'araméen du Zohar. Il explique également
comment l'auteur présumé du Zohar, Moïse de León, jouait sur les mots
araméens et hébreux. Je m'en voudrais de paraître pénible mais je
repose ma question. N'est-il pas possible que "Ayn Sof", qui peut
signifier sans fin en hébreu, provienne quand même de la langue
grecque avec le sens de "Un" ou éventuellement de "Sagesse" voire de
"Logos" ?
À partir du moment où on est dans le jeu de mots, c'est comme pour les
anagrammes de de Saussure: tout est possible et son contraire...
Mais quel serait le substrat grec dont les kabbalistes auraient pu
s'inspirer ?
Cardinal de Hère
2014-07-29 20:33:15 UTC
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Dans la cabale l' "Ensof" ou "En Sof" désigne Dieu, la racine de
toutes choses. La plupart des dictionnaires de la cabale mentionnent
une explication lapidaire du genre "Ensof, sans fin, éternel,
infini". Je ne connais absolument pas l'hébreu, aussi suis-je dans
l'incapacité totale de déterminer si "En Sof" est la translittération
de quelque vocable hébreu. Mais ce mot, En Sof, semble être apparu
autour de l'an 1200 au sein du monde séfarade, quand les Juifs
vivaient encore en Ibérie, au contact d'Arabes ayant eux-mêmes été en
contact avec la pensée grecque. Il se peut donc qu'il ait des racines
grecques. J'ai pensé à "ena", un en grec, ainsi qu'à "sofia" ou
"sophia", sagesse dans la langue d'Homère.
Voici ma question : comment les pythagoriciens, les orphiques,
Platon, Aristote ou Plotin nommaient-ils en grec ancien "l'Un", la
source de toute chose ? Une expression qui rappellerait
phonétiquement "En Sof" existe-t-elle en grec ancien ?
Merci par avance pour toute suggestion.
Grammaticalement, ena et sophia ne peuvent pas aller ensemble: ena est
un accusatif masculin, sophia un nominatif féminin.
Il se peut donc que ce mot ait des racines hébraïques. Et c'est de ce
côté là qu'il faut cherner sans doute.
Il se trouve qu'en hébreu ancien comme en israélien moderne, /ein/ אינ
signifie "ne... pas, sans" et /sof/ סוֹף "fin".
Donc voilà...
A en croire le grand historien israélien de la kabbale et de la gnose
juive, Gershom Scholem, le Zohar contient de nombreux emprunts non
seulement à la pensée néo-platonicienne mais aussi aux concepts, aux
expressions et même à la langue grecque utilisée par Plotin ou
Jamblique. L'auteur explique comment des vocables grecs sont repris
déformés et adaptés à l'araméen du Zohar. Il explique également
comment l'auteur présumé du Zohar, Moïse de León, jouait sur les mots
araméens et hébreux. Je m'en voudrais de paraître pénible mais je
repose ma question. N'est-il pas possible que "Ayn Sof", qui peut
signifier sans fin en hébreu, provienne quand même de la langue
grecque avec le sens de "Un" ou éventuellement de "Sagesse" voire de
"Logos" ?
À partir du moment où on est dans le jeu de mots, c'est comme pour les
anagrammes de de Saussure: tout est possible et son contraire...
Mais quel serait le substrat grec dont les kabbalistes auraient pu
s'inspirer ?
Dans la cabale le terme hébreu séphira (pluriel séphiroth) désigne
l'émanation de la divinité, la sphère divine. En grec sphaira désigne la
sphère.

Évidemment, tous les historiens juifs, à commencer par Gershom Scholem,
jurent par tous leurs grands dieux (elohim en hébreu) que jamais, au
grand jamais, séphira ne peut provenir de sphaira. Comme on le voit le
pompage de Poincaré et de Hilbert par Einstein a eu de "glorieux"
antécédents ! :-)

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